où faute avouée n'est pas pardonnée
Parce que évidemment avouer des choses est un appel à la relativisation de la faute, au pardon.
C'est d'ailleurs assez dans l'air du temps. Des écrivains en passant par des (les?) journalistes, en passant par les dînettes mondaines etc.
Mea culpa salva me.
Ou alors parce qu'avouer permet de prendre conscience et donc de rectifier.
Ou alors?
Ce sont des détails. Mis bouts à bouts... ça part de là.
Un Paris/FDF utilise je ne sais plus combien de tonnes de kérosène.
Je continue,
de faire couler l'eau à tout va, d'acheter des fringues fabriquées sous je ne sais quelle condition avec des gloussements de poule en goguette, à boire du coke, à manger trop en général et de la viande en particulier, à prendre ma voiture tous les jours, à ne pas lire les canards ni les livres approfondis sur un sujet donné, à bouffer du ricain, de l'europe, du french & cie, d'avoir trop de paires de shoes, de pleurer sur mon sort, de vouer tous les politicos aux gémonies, de vouer le monde entier aux gémonies, de dire que je ne suis pas faite pour ce monde (et qui le serait?), de me dire (mais seulement me dire) que ça ne peut durer, que droit dans le mur, que je suis écoeurée, de, de...
M'en foutre?
Rien faire c'est s'en foutre?!
J'ai honte de le dire. Car je ne le pense pas. Pas une seconde je m'en fous.
Que la pelade plonge sur les abstentionnistes, les calfeutrés, les confortables, les lâches, et ...moi.
Je pourrai dire pleurer hurler à me casser, que ça fait mal, que ça crame, que comment peut on vivre en se sauvant avec ça...
Mais je le dis, à peine.
Je ne sers donc à rien ni à personne.
J'ai le droit de me taire.
Merde.