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25 avril 2005

un dimanche

Lucie m'a gâtée. (j'adore ce prénom, Lucie).
Dior Sparkling en tout rose et or strassé, idéal pour mater Brad Pitt tout mine de rien dans le vol pouet New York en se glossisant le smiley.
C'est dommage, je ne prends pas de vol pour New York.
Mais si j'y allais, sûr que je materai Brad Pitt via le Dior Sparkling!
Lucie m'a gâtée parce que je suis la cops de Math. Math c'est son fils. Et mon cops donc.
Ca tient à si peu de choses hein finalement...

Poussin s'en va. Maurice. Le 7 mai. Bordel.
C'est bien aussi le jour de l'an à Maurice, là n'est pas le problème.
Et puis je pars aussi.
Mais c'est encore une page tournée.
Je HAIS les pages tournées. Fins de possibles.
Malgré toute la nouveauté de ce qui peut donc, enfin, arriver.

Le vent dans le coco nain et dans le chasse esprits.
Une forme de silence
Ma maison.
Sa lumière.
Mélancolie. Nostalgie anticipée. Sans objet.
Mélancolie, la bile noire.

La même lumière que celle là même dans ma chambre d'ado, même heure, fin de journée, dorée, promesse de ce qui fut, promesse.
Une certaine forme d'ennui.
La bile noire. Une infinie tristesse. Et pourtant c'est tout sauf moche, sauf sombre, sauf noir.
Tout le contraire. Gestation.
Les plus douces émotions. Comme si quelquechose, toujours, pouvait se passer.
Comme l'odeur de Paris.
Il ne se passe jamais rien. Mais cette sensation est sans cesse renouvellée. C'est l'odeur de Paris, l'odeur de cette heure du jour, l'odeur de cette lumière là.
L'odeur des fins de choses, des attentes, des envies, de.
Un fond d'alcool.
Il y avait tout ça, de possible, de vivant, tout ça et puis? Et puis rien. Rideau.
La vie qui passe, s'égrenne. Lente gestation ou corruption.
Rien que des rumeurs, un fond de verre, un bruit en sourdine qui s'étiole, le vent sur la peau. Kitshchissime.

Toute une vie d'attente? D'attente de quoi?
Si je m'arrêtais d'attendre je mourrai.

Qu'est ce que ça doit être chiant de lire tout ça.

Sinon, j'ai perdu la moitié d'une dent.
Bah, c'était une vieille dent. Très vieille, très moche et que je n'aimais plus vraiment beaucoup.
Mais quand même je l'ai perdu en mangeant du roquefort.
Je ne pourrai même pas raconter mon histoire de patte de poulet lors d'un dej. dominical.
Un bout de roquefort. Franchement, c'est nul.

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